Tous et toutes unis contre le moustique tigre

Lutter contre le moustique tigre grâce à une application, c’est le pari original d’Olivier Althuser, diplômé de Grenoble INP – Phelma, UGA, qui a créé Zzzapp. L’idée est de s’unir pour stopper la prolifération de cette espèce originaire d’Asie du Sud-Est qui envahit nos contrées depuis 2004.
Contrairement au moustique classique, le moustique tigre ne se développe que dans les eaux stagnantes temporaires, présentes même en très petites quantités. « Un pot de fleurs oublié quelques jours, un jouet creux resté sous la pluie suffisent à la femelle pour pondre ses œufs, indique Olivier Althuser, diplômé de Grenoble INP - Phelma en 2002, et qui a créé la start-up HCI Digital Services en 2021. Or, chaque femelle produit près de 1000 œufs au cours de ses 45 jours de vie en moyenne. » Face à un tel fléau, les pouvoirs publics sont désarmés. Seules les actions de prévention rigoureuses de chacun·e peuvent aider à endiguer le phénomène. L’application Zzzapp entend accélérer et démultiplier la diffusion des bonnes pratiques pour lutter efficacement contre les moustiques. « Ce qui est d’autant plus crucial que le moustique tigre est vecteur de maladies, dont le nombre de cas ne cesse d’augmenter tous les ans en France : dengue, chikungunya, etc. »

Vers un « waze » du moustique tigre
Dans son application Zzzapp, Olivier Althuser propose toute une série de conseils pratiques pour limiter la prolifération de ces nuisibles, mais aussi des rappels d’actions à renouveler régulièrement pour plus d’efficacité, avec un système de récompense. Les dernières versions de l’application, dont la troisième sort bientôt, propose une option de surveillance de la population et un état des lieux de l’infestation. « On a pu montrer que si tous les habitant·es d’une zone de 100 mètres de rayon font la chasse aux eaux stagnantes, on peut réduire la population de moustique de 80% en 30 jours. »
Gratuite pour les usagers, l’application fournit de précieuses connaissances sur le développement des populations de moustiques, mais aussi des informations sur la présence du moustique grâce au ressenti des utilisateur·rice·s. « L’idée étant à terme d’obtenir une cartographie assez précise de la population, une sorte de waze du moustique tigre. » Ces données sont vendues aux communes comme outils d’aide à la décision dans la lutte contre le diptère. Plusieurs communes ont déjà été séduites par le concept, et plusieurs partenariats sont en cours de contractualisation. La start-up devrait compter 19 personnes d’ici 2027.

Pour en savoir plus : zzzapp.fr
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