Bonjour, quel est votre ressenti sur la situation ?
« Le métier d'enseignant-chercheur était déjà un métier un peu nomade avec du télétravail, ce n'est donc pas une révolution dans notre mode de travail. Mais l'obligation du travail à distance commence à peser, pour les cours. L’interaction avec les étudiants est plus difficile, et les nombreuses réunions entrainent un temps sur écran très important.»
Qu'est-ce qui a changé dans votre façon de travailler depuis le 16 mars ?
« Moins de temps de discussions avec les collègues, informelles certes, mais qui donnent souvent un ressenti que les discussions à travers un écran ne transcrivent pas. »
Comment maintenez-vous le lien avec vos collègues ?
« Avec les changements nécessaires à la mise en œuvre de la continuité pédagogique, mon lien est très régulier, voir même quotidien avec la direction de l'école.
Pour les collègues, là aussi tout se passe via les applications de visio conférence.
Coté laboratoire, c'est un peu différent. Un système de tchat nous permet de garder le lien avec tous les membres de l’équipe, et tous les jeudis à 17h, un des membres fait une petite présentation d'un concept technique, avec si possible une démo grâce aux outils numériques. »
Vos petits trucs pour être mieux organisé ?
« Au début, j'ai organisé un environnement de travail (bureau, connexion, position des écrans, ...) confortable pour envisager plusieurs heures de travail. Et une fois passée les premières semaines de crise (extrême), j'ai essayé d'avoir des horaires de travail normaux, qui retrouvent les valeurs avant la crise. »
Comment parvenez-vous à compartimenter vie professionnelle et vie personnelle puisque tout se joue dans un même espace ?
« C'est assez difficile, même si depuis déjà de nombreuses années, je travaille souvent et régulièrement chez moi. »
Les conséquences de la reprise en septembre ?
« Une rentrée différente, pour laquelle il va falloir encore s'adapter. Mais nous avons le temps d'y réfléchir à défaut de trouver des solutions. »