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Des IRM toujours plus précis

Améliorer la précision des images obtenues par IRM, c’est l’objectif de la technique des champs magnétiques cyclés, développée dans le cadre du projet européen IDentIFY auquel participent notamment le G2Elab, le CEA-Leti, le CEA-Inac et l’Inserm de Grenoble.
La technique classique d’imagerie par résonnance magnétique (IRM) utilise un champ magnétique d’observation de forte intensité, environ 20000 fois supérieur au champ magnétique terrestre. Au contraire, la technique d’IRM par cyclage rapide de champ magnétique (Fast Field-Cycling) développée par l’université d’Aberdeen (Ecosse), utilise un champ magnétique d’observation d’intensité variable, allant de valeurs fortes à des valeurs bien inférieures à celle du champ magnétique terrestre. Les variations du champ magnétique permettent d’obtenir des contrastes d’images autorisant une analyse plus fine des tissus, et de ce fait une détection plus précoce et une caractérisation plus précise des tumeurs, notamment cérébrales. En outre, cette nouvelle technologie permet de détecter les premières modifications des tissus cérébraux, et aide ainsi à établir un diagnostic précoce des maladies neurodégénératives comme Alzheimer et Parkinson.

Des compétences grenobloises reconnues

Pour mettre en œuvre cette technologie, l’université d’Aberdeen est venue chercher des compétences en électromagnétisme à Grenoble, notamment auprès du CEA-Leti et du G2Elab, laboratoire dont Grenoble INP est une tutelle. Les deux laboratoires collaboreront dans le cadre du projet européen IDentIFY pour développer des systèmes de mesure et de compensation active des perturbations de champ magnétique. « La mise en œuvre de cette nouvelle technologie impose d’être capable de contrôler de manière très précise et en temps réel les champs magnétiques produits, mais également ceux générés par l’environnement (tram par exemple) et qui sont susceptibles de perturber le système, explique Olivier Chadebec, responsable de l’équipe MAGE du G2Elab. Pour cela, nous développons des modèles mathématiques complexes qui nous permettent, à partir des mesures de champs magnétiques réalisées par un réseau de capteurs, de remonter jusqu’aux sources des champs perturbateurs et de déterminer les valeurs de courant à injecter dans les bobines pour les compenser. »
RDV fin 2019, date à laquelle les résultats du projet IDentIFY devraient être connus.