Ce n'est pas tous les jours que Grenoble INP distingue des Docteurs Honoris Causa. La dernière fois ce fut en 2006, lors de l'inauguration de Minatec. La cérémonie 2012 s'est déroulée au Centre technique du Papier le 10 février en présence de 120 personnes, et a distingué quatre professeurs de réputation mondiale qui ont chacun contribué de manière exemplaire à faire progresser la science par l'excellence de leur recherche.
« En distinguant des personnalités de tout premier plan sur la scène internationale, Grenoble INP met à l'honneur des chercheurs et des enseignants-chercheurs qui illustrent l'excellence de la recherche, et confirme ainsi la place essentielle qu'il accorde à la recherche en interaction avec ses formations d'ingénieurs, a indiqué Paul Jacquet, administrateur général de Grenoble INP lors de son discours d'ouverture de la cérémonie, où plus de 120 personnes étaient présentes. Si la recherche peut prendre des aspects divers, elle se situe toujours dans un continuum, notamment parce que la recherche dite fondamentale' est la source de toute application. On sait que les retombées peuvent être éloignées dans le temps. C'est le cas de l'utilisation des rayons X en chirurgie, particulièrement pour l'extraction des balles. Or, les rayons X n'ont pas été découverts pour localiser les projectiles chez les blessés, mais sont le fruit d'une recherche visant à découvrir quelle est la nature de l'Electricité. »
Après Paul Jacquet, ce fut au tour de Prosper Chemouil, directeur de recherche à Orange Labs, de prendre la parole pour une conférence intitulée « Vers les réseaux du futur ». Il a présenté les pistes à l'étude actuellement chez l'opérateur pour dépasser les limites imposées par les technologies actuelles et faire face à l'explosion des services de données et à la multiplication des objets connectés. « A l'heure actuelle, les usages des réseaux de télécommunications se diversifient dans des proportions considérables : réseaux sociaux, objets connectés, téléchargements de fichiers, télévision... Tout cela conduit à une augmentation substantielle du débit des usagers et des applications, a expliqué Prosper Chemouil. Pour être en mesure de fournir la bande passante nécessaire, les opérateurs de réseaux doivent développer des solutions innovantes, tout en garantissant les performances attendues par les clients et en tenant compte des contraintes telles que la réglementation, les coûts d'investissement ou d'exploitation, voire la consommation d'énergie. Ainsi, les modèles d'architecture de réseaux doivent être sans cesse repensés et adaptés. »
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Puis les quatre Honoris Causa se sont succédés sur le devant de la scène pour recevoir leur diplôme des mains de Paul Jacquet, entouré de leurs parrains, et applaudis par l'assistance.
Mais qui sont ces éminents scientifiques auxquels Grenoble INP vient d'attribuer le plus haut grade universitaire ?
Michael Ashby, parrainé par Yves Bréchet
Michael Ashby est professeur émérite à l'université de Cambridge en science des matériaux. Il a, selon les termes employés par son parrain, « poussé au plus haut niveau d'excellence l'art de la simplification, en métallurgie mécanique d'abord, puis a exploré le domaine des "procédés de fabrication", apportant une démarche de modélisation quantitative. » Entretemps, il a fondé dans un premier séjour à Grenoble, l'étude "scientifique" de la mécanique de la glace, aujourd'hui indispensable pour l'interprétation des carottages glaciaires en climatologie. Il a ensuite créé le domaine de l'étude des matériaux cellulaires, mousses, matériaux naturels. Toujours à l'affût de nouveaux domaines, de nouvelles idées, Michael Ashby a récemment étendu ses approches au côté "esthétique" des matériaux, aspect crucial dans un marché saturé. Puis les exigences environnementales aidant, c'est l'éco-sélection qui a littéralement été révolutionnée par son dernier livre.
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Georges Bastin, parrainé par Didier Georges
Georges Bastin est professeur en automatique à l'Université catholique de Louvain. C'est un spécialiste de la commande des systèmes dynamiques complexes. Durant sa carrière, il s'est intéressé à des applications extrêmement variées allant des biotechnologies aux systèmes hydrauliques à surface libre, aux réseaux de trafic routier ou de communications en passant par la robotique. Après avoir occupé pendant plusieurs années les postes de professeur à la Fondation Universitaire Luxembourgeoise et de professeur associé à l'Ecole Nationale Supérieure des Mines de Paris, il a notamment été professeur invité à Grenoble INP - Ense3. Pour Georges Bastin, « l'automatique est l'art d'optimiser les performances des systèmes d'ingénierie en s'adaptant automatiquement aux incertitudes de fonctionnement et aux changements de leur environnement. » Les applications dans tous les domaines de l'ingénierie sont infinies : robotique, télécommunications, biotechnologie, transports, environnement pour ne citer que quelques exemples sur lesquels il a travaillé durant sa carrière.
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Patrick Selvadurai, parrainé par Félix Darve
Patrick Selvadurai est professeur à l'université Mc Gill, au Canada. Il est l'un des co-fondateurs de la géomécanique. Internationalement reconnu pour ses travaux analytiques en mécanique théorique des solides, il travaille aujourd'hui sur les interactions fluides-grains (eau-sol en particulier), les transferts de polluants dans les milieux poreux, le stockage des déchets radioactifs et, tout dernièrement, le stockage de CO2. Patrick Selvadurai est venu à Grenoble INP en tant que professeur invité pendant trois mois pour délivrer un cours de géomécanique environnementale à Grenoble INP - Ense3 et pour participer aux travaux de recherche du laboratoire 3S-R dans ce domaine.
Pour Patrick Selvadurai, la géomécanique est « un véhicule pour fournir les meilleures solutions possibles qui puissent être développées par les scientifiques et les ingénieurs afin d'évaluer les implications à long terme de l'activité et des interventions humaines. Pour prévoir l'impact de solutions qui s'étaleront sur des siècles et des générations, il faut des avancées scientifiques et techniques rigoureuses dans le domaine de la géomécanique. »
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Pour Patrick Selvadurai, la géomécanique est « un véhicule pour fournir les meilleures solutions possibles qui puissent être développées par les scientifiques et les ingénieurs afin d'évaluer les implications à long terme de l'activité et des interventions humaines. Pour prévoir l'impact de solutions qui s'étaleront sur des siècles et des générations, il faut des avancées scientifiques et techniques rigoureuses dans le domaine de la géomécanique. »
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Philip Wong, parrainé par Laurent Montès
Philip Wong est professeur à l'université de Stanford (EU) où il dirige le groupe "Nanoelectronics and Nanotechnology" depuis 2004. Aujourd'hui, Philip Wong travaille sur les nouveaux dispositifs mémoire, les nanofils et les nanotubes de carbone, les nanosystèmes (NEMS) et l'électronique neuromorphique. Dans le domaine de l'énergie, il contribue au développement de cellules solaires à base de nanofils et de piles à hydrogène. « Le domaine des "Nano" ouvre de nouvelles perspectives pour des applications que nous n'imaginons même pas aujourd'hui, indique l'Honoris Causa. Dans les biosciences et la médecine, par exemple, l'utilisation des nanoparticules a d'ores et déjà apporté des contributions importante et cette technologie est désormais considérée comme indispensable. L'utilisation de nanoparticules a aussi modifié de façon radicale le domaine de l'imagerie médicale. » Ainsi, Philip Wong mène notamment un projet de recherche sur la détection in situ des changements chimiques dans le corps humain, au niveau de la cellule, en introduisant des puces électroniques dans ces cellules. Cela pourrait littéralement révolutionner l'imagerie biochimique en remplaçant les radio-traceurs, par nature passifs, par des capteurs électroniques actifs.
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La cérémonie a été entrecoupée de deux intermèdes musicaux de grande qualité dans des styles tous différents, avec des ingénieurs musiciens.
Lydia Sadgui, chanteuse lyrique, accompagné par Jean-François Bertin (ingénieur diplômé de l'INSA Lyon) à la guitare, ont enchanté l'auditoire avec la pièce romantique « Vieni vieni » d'Antonio Vivaldi et une berceuse kabyle. La toute jeune chanteuse de 19 ans est étudiante au Conservatoire de Grenoble. Elle est titulaire d'un baccalauréat Techniques de la Musique et de la Danse (TMD) qu'elle a obtenu au Lycée Saint Exupéry à Lyon, tout en suivant des cours au Conservatoire de Lyon. « Je chante depuis l'âge de 12 ans, raconte-elle. Si je n'ai pas grandi dans un milieu de musiciens, mes parents ont toujours apprécié la musique. Au départ, je chantais par amusement. Puis chanter est devenu une véritable passion : sur scène, je ne suis plus Lydia, je deviens le personnage de la pièce ! J'ai découvert la musique classique et le chant lyrique à l'école de musique Jean Wiener, à Echirolles. J'espère bientôt intégrer une école de chant parisienne puis mener une carrière de chanteuse lyrique. » Tous nos encouragements à Lydia !
Jean-Pierre Sarzier, clarinettes, et Patrick Reboud, accordéon chromatique, sont des compagnons de longue date. Ils se produisent tous deux avec des styles musicaux très divers : du vaste monde des musiques traditionnelles à celui du jazz, en passant par le tango argentin ou encore l'improvisation libre. Ils ont travaillé ensemble en formation jazz, en accompagnement de chanson française et avec plusieurs compagnies de danse contemporaine de la région grenobloise. Ils encadrent chaque année des stages d'improvisation et d'instrument au sein du collectif MusTraDem (Musiques Traditionnelles de Demain).
Conquis par cette musique originale, les 120 participants ont ensuite été conviés à un déjeuner convivial, qui fut pour eux l'occasion de nouer des échanges plus personnels avec les nouveaux docteurs Honoris Causa et leurs parrains.
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La cérémonie a été entrecoupée de deux intermèdes musicaux de grande qualité dans des styles tous différents, avec des ingénieurs musiciens.
Lydia Sadgui, chanteuse lyrique, accompagné par Jean-François Bertin (ingénieur diplômé de l'INSA Lyon) à la guitare, ont enchanté l'auditoire avec la pièce romantique « Vieni vieni » d'Antonio Vivaldi et une berceuse kabyle. La toute jeune chanteuse de 19 ans est étudiante au Conservatoire de Grenoble. Elle est titulaire d'un baccalauréat Techniques de la Musique et de la Danse (TMD) qu'elle a obtenu au Lycée Saint Exupéry à Lyon, tout en suivant des cours au Conservatoire de Lyon. « Je chante depuis l'âge de 12 ans, raconte-elle. Si je n'ai pas grandi dans un milieu de musiciens, mes parents ont toujours apprécié la musique. Au départ, je chantais par amusement. Puis chanter est devenu une véritable passion : sur scène, je ne suis plus Lydia, je deviens le personnage de la pièce ! J'ai découvert la musique classique et le chant lyrique à l'école de musique Jean Wiener, à Echirolles. J'espère bientôt intégrer une école de chant parisienne puis mener une carrière de chanteuse lyrique. » Tous nos encouragements à Lydia !
Jean-Pierre Sarzier, clarinettes, et Patrick Reboud, accordéon chromatique, sont des compagnons de longue date. Ils se produisent tous deux avec des styles musicaux très divers : du vaste monde des musiques traditionnelles à celui du jazz, en passant par le tango argentin ou encore l'improvisation libre. Ils ont travaillé ensemble en formation jazz, en accompagnement de chanson française et avec plusieurs compagnies de danse contemporaine de la région grenobloise. Ils encadrent chaque année des stages d'improvisation et d'instrument au sein du collectif MusTraDem (Musiques Traditionnelles de Demain).
Conquis par cette musique originale, les 120 participants ont ensuite été conviés à un déjeuner convivial, qui fut pour eux l'occasion de nouer des échanges plus personnels avec les nouveaux docteurs Honoris Causa et leurs parrains.
Contact
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Lorena Anghel - Vice-présidente Innovation et Relations entreprises
Gaëlle Calvary - Directeur de la DRIVE
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