L'éco-conception est une démarche préventive qui permet de créer de nouveaux produits plus respectueux de l'environnement que ceux de la génération précédente. De plus en plus d'entreprises adoptent cette démarche qui inscrit leur activité dans une logique de développement durable.
L'impact environnemental des produits est une préoccupation de plus en plus forte dans la société actuelle. Aussi, l'éco-conception est-elle devenue incontournable dans tous les secteurs industriels. Cette approche préventive consiste à prendre en compte les critères environnementaux dès les phases de conception ou d'amélioration d'un produit, aux côtés de critères classiques que sont le coût, la qualité, la faisabilité technique et les attentes du marché. La finalité de cette approche est de réduire autant que possible les impacts environnementaux : changement climatique, matière et énergie consommées, pollution de l'eau, de l'air et des sols, production de déchets, bruit...Les solutions proposées à la société et aux industriels ont alors des performances environnementales bien supérieures et des empreintes environnementales bien moindres tout en ayant des performances techniques équivalentes voire supérieures et un coût adapté au marché.
Une discipline très transversale
« Non seulement il faut réduire ces impacts, mais il faut également éviter ou arbitrer les transferts de pollution et faire en sorte que les comportements de toute la chaîne d'acteurs concernés à toutes les étapes du cycle concourent à l'objectif de préservation de l'environnement*, commente Daniel Brissaud, professeur à Grenoble INP - Génie industriel et chercheur au laboratoire G-SCOP. Concrètement, différentes stratégies sont envisageables, combinées ou non les unes aux autres, telles la substitution de matériaux, la réduction de la consommation électrique pendant l'utilisation du produit, l'augmentation de son potentiel de recyclage en fin de vie, la simplification de la chaine de sous-traitants, l'élimination partielle des emballages. »
De ce fait, l'éco-conception est une « science » extrêmement pluri-disciplinaire par nature. « S'il n'existe pas de méthodologie "standard" pour quantifier le degré d'éco-conception d'un produit, certaines entreprises développent leurs propres outils d'évaluation. » Cette discipline est tellement transversale « qu'il est nécessaire de l'enseigner dans tous les cursus d'ingénieur car on retrouve la problématique dans tous les métiers », estime Hélène Bortoli, de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME). Ainsi, à l'heure actuelle, les enseignements en éco-conception sont disséminés dans différentes formations et filières au sein de Grenoble INP. Toutefois, l'école de Génie industriel a embauché il y a deux ans une professeure pour créer des enseignements spécifiques. « Avec les élèves-ingénieurs de première année, nous travaillons sur des outils de base pour évaluer l'impact environnemental des produits, en collaboration avec l'espace éco-conception situé dans les locaux du Fab-Lab GI-Nova, indique Peggy Zwolinski, professeure à Génie industriel et chercheuse au laboratoire G-SCOP. Ce travail est finalisé en deuxième année où on étudie les leviers qui permettent de concevoir des produits et des systèmes de production plus propres, y compris par les aspects règlementaires et en troisième année, nous offrons plusieurs modules optionnels pour s'interroger sur les organisations industrielles et les mécanismes d'incitation aident les entreprises à intégrer l'éco-conception dans leur démarche et leur pratique. »
Pagora offre quant à elle la possibilité aux élèves ingénieurs de troisième année de suivre le semestre Procédés Industriels et Management Environnemental (PIME), qui permet notamment de comprendre le milieu naturel et de développer des compétences solides en gestion de l'environnement et en évaluation d'impacts environnementaux.
Enfin, de nombreux travaux de recherche sont menés dans les laboratoires du groupe. Peggy Zwolinsky, également chercheuse à G-SCOP, étudie, dans des divers projets ANR et européens et en collaboration avec des industriels de différents secteurs, les outils de bureau d'études qui permettent de prédire la consommation énergétique en utilisation, de qualifier le potentiel de réutilisation en fin d'usage, de piloter le développement de nouvelles technologies, de simuler le comportement environnemental de systèmes complexes, de calculer les impacts environnementaux dans des secteurs particuliers ou encore les outils et les méthodes qui permettent de concevoir conjointement des produits et des services dans des solutions innovantes.
* Il s'agit en effet de s'interroger systématiquement sur les transferts d'impact : préfère-t-on une solution qui consomme moins de matière, mais qui est plus polluante ? Préfère-t-on une solution qui utilise des machines polluantes mais qui augmente la circulation des poids lourds ?
L'impact environnemental des produits est une préoccupation de plus en plus forte dans la société actuelle. Aussi, l'éco-conception est-elle devenue incontournable dans tous les secteurs industriels. Cette approche préventive consiste à prendre en compte les critères environnementaux dès les phases de conception ou d'amélioration d'un produit, aux côtés de critères classiques que sont le coût, la qualité, la faisabilité technique et les attentes du marché. La finalité de cette approche est de réduire autant que possible les impacts environnementaux : changement climatique, matière et énergie consommées, pollution de l'eau, de l'air et des sols, production de déchets, bruit...Les solutions proposées à la société et aux industriels ont alors des performances environnementales bien supérieures et des empreintes environnementales bien moindres tout en ayant des performances techniques équivalentes voire supérieures et un coût adapté au marché.
Une discipline très transversale
« Non seulement il faut réduire ces impacts, mais il faut également éviter ou arbitrer les transferts de pollution et faire en sorte que les comportements de toute la chaîne d'acteurs concernés à toutes les étapes du cycle concourent à l'objectif de préservation de l'environnement*, commente Daniel Brissaud, professeur à Grenoble INP - Génie industriel et chercheur au laboratoire G-SCOP. Concrètement, différentes stratégies sont envisageables, combinées ou non les unes aux autres, telles la substitution de matériaux, la réduction de la consommation électrique pendant l'utilisation du produit, l'augmentation de son potentiel de recyclage en fin de vie, la simplification de la chaine de sous-traitants, l'élimination partielle des emballages. »
De ce fait, l'éco-conception est une « science » extrêmement pluri-disciplinaire par nature. « S'il n'existe pas de méthodologie "standard" pour quantifier le degré d'éco-conception d'un produit, certaines entreprises développent leurs propres outils d'évaluation. » Cette discipline est tellement transversale « qu'il est nécessaire de l'enseigner dans tous les cursus d'ingénieur car on retrouve la problématique dans tous les métiers », estime Hélène Bortoli, de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME). Ainsi, à l'heure actuelle, les enseignements en éco-conception sont disséminés dans différentes formations et filières au sein de Grenoble INP. Toutefois, l'école de Génie industriel a embauché il y a deux ans une professeure pour créer des enseignements spécifiques. « Avec les élèves-ingénieurs de première année, nous travaillons sur des outils de base pour évaluer l'impact environnemental des produits, en collaboration avec l'espace éco-conception situé dans les locaux du Fab-Lab GI-Nova, indique Peggy Zwolinski, professeure à Génie industriel et chercheuse au laboratoire G-SCOP. Ce travail est finalisé en deuxième année où on étudie les leviers qui permettent de concevoir des produits et des systèmes de production plus propres, y compris par les aspects règlementaires et en troisième année, nous offrons plusieurs modules optionnels pour s'interroger sur les organisations industrielles et les mécanismes d'incitation aident les entreprises à intégrer l'éco-conception dans leur démarche et leur pratique. »
Pagora offre quant à elle la possibilité aux élèves ingénieurs de troisième année de suivre le semestre Procédés Industriels et Management Environnemental (PIME), qui permet notamment de comprendre le milieu naturel et de développer des compétences solides en gestion de l'environnement et en évaluation d'impacts environnementaux.
Enfin, de nombreux travaux de recherche sont menés dans les laboratoires du groupe. Peggy Zwolinsky, également chercheuse à G-SCOP, étudie, dans des divers projets ANR et européens et en collaboration avec des industriels de différents secteurs, les outils de bureau d'études qui permettent de prédire la consommation énergétique en utilisation, de qualifier le potentiel de réutilisation en fin d'usage, de piloter le développement de nouvelles technologies, de simuler le comportement environnemental de systèmes complexes, de calculer les impacts environnementaux dans des secteurs particuliers ou encore les outils et les méthodes qui permettent de concevoir conjointement des produits et des services dans des solutions innovantes.
* Il s'agit en effet de s'interroger systématiquement sur les transferts d'impact : préfère-t-on une solution qui consomme moins de matière, mais qui est plus polluante ? Préfère-t-on une solution qui utilise des machines polluantes mais qui augmente la circulation des poids lourds ?
SOMMAIRE
- Edito : L'essor de l'éco-conception
- L'éco-conception, un concept adopté par le monde de l'entreprise
- Une démarche soutenue par les pouvoirs publics
- PIME, une double compétence en environnement
- Neopost, "la fin de vie idéale d'un produit, c'est de revivre"
- Schneider Electric : quinze ans d'éco-conception
- Bientôt, tous les nouveaux produits de ST éco-conçus
- Une nouvelle vie pour le lithium
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