Grenoble INP Rubrique Recherche 2022

L'effet de parc décodé

Comment, dans un fleuve ou un site maritime, placer les hydroliennes de façon à ce qu’elles ne se gênent pas les unes les autres, et au contraire, qu’elles soient le plus efficaces possible ? C’est la question abordée par un projet scientifique associant le LEGI, EDF et la société Artelia, utilisant la plate-forme Coriolis comme base expérimentale. 
Comment, dans un fleuve ou un site maritime, placer les hydroliennes de façon à ce qu’elles ne se gênent pas les unes les autres, et au contraire, qu’elles soient le plus efficaces possible ? C’est la question abordée par un projet scientifique associant le LEGI, EDF et la société Artelia, utilisant la plate-forme Coriolis comme base expérimentale. 


Hydrolienne développée par la société Hydroquest


Pour l’aider à optimiser l’agencement de ses hydroliennes dans les fleuves, Hyroquest* s’est tournée vers la société Artelia (anciennement Sogreah) et le LEGI, dans le cadre d’un projet visant à étudier "l’effet de parc". "L’effet de parc, c’est le phénomène de masquage d’une machine située à l’aval prise dans le sillage de celle(s) placée(s) en amont, explique Thierry Maître, chercheur au LEGI. L’objectif du projet est de déterminer expérimentalement l’agencement idéal et la distance optimale entre deux machines sur une même ligne". A partir de savants calculs, les chercheurs ont programmé un logiciel d’optimisation hydromécanique de position, valable aussi bien pour les machines à flux axial que pour celles à flux transverse. "Ce logiciel pourra être complété par des modules de prédiction des efforts et de contrôle de la vitesse de rotation des pales, afin d’obtenir un optimum de puissance tout en évitant l’emballement de la machine". Avant cela, le logiciel devra être validé expérimentalement grâce aux résultats d’essais menés à échelle réduite sur la plateforme Coriolis. Parallèlement, les travaux ambitionnent de lever le voile sur les phénomènes critiques de courants et les effets de turbulence à grande échelle qui font que parfois (trop souvent), les pales des hydroliennes cassent. Les essais seront conduits dans le bassin de Coriolis, aménagé spécialement pour l’occasion en un couloir de 10 mètres de long et de 3 mètres de large, avec une vitesse de courant d’un mètre par seconde. Cette expérience est un bel exemple de diversification de la plateforme et de capitalisation du savoir-faire de l’équipe.

*Hydroquest est l’une des 17 startup soutenues par la filiale de valorisation de Grenoble INP, INPG Entreprise SA.


Contact


Recueil d'articles