Titulaire d’un master en ressources humaines de Grenoble IAE - INP, Ludivine Adla, 31 ans, a effectué une thèse au laboratoire Magellan de l’IAE de Lyon qu’elle a soutenue en 2018. Sa thèse de doctorat portait sur l’étude, d’un point de vue sociologique et anthropologique, de la relation entre la gestion des ressources humaines et l’innovation en PME. Elle a été doublement primée par l’AGRH (Association Francophone de gestion des RH) et l’AIREPME (Association internationale de recherche en entreprenariat et en PME). Ludivine Adla obtient un poste de maître de conférences à Grenoble IAE – INP, en septembre 2019.
Les RH au cœur de ses préoccupations
C’est lors de son projet tutoré de deuxième année de DUT GEA à Grenoble, que Ludivine Adla se prend de passion pour l’univers des PME en général, et la gestion des RH au sein de ces dernières en particulier. Aujourd’hui, le sujet du projet pour lequel elle vient d’obtenir un financement de l’ANR porte sur l’articulation entre la gestion des ressources humaines et l’innovation en PME via le style d’attachement du dirigeant. « La théorie de l'attachement est un champ de la psychologie qui traite d'un aspect spécifique des relations entre les individus, explique-t-elle. L’attachement dépend de la relation que la personne a tissé dans l’enfance avec les adultes qui prenaient soin de lui, en général ses parents. Cette relation conditionne ses relations avec les autres à l’âge adulte. » Le but est de comprendre comment le style d’attachement du dirigeant (« sécure » dans 50% des cas, « évitant » ou « anxieux » dans les autres cas) influence les pratiques RH qu’il choisit de mettre en place dans sa société et leurs impacts sur l’innovation. « En fonction de la nature de son style d’attachement, celui-ci peut en effet adopter des comportements s’apparentant à des leviers ou à des obstacles à l’innovation. »
Particulièrement originale, cette approche a retenu l’attention de l’ANR qui lui a attribué un financement de 273 000 euros sur 3 ans et demi dans le cadre du programme 2023 « Jeunes Chercheuses et Jeunes Chercheurs ». Cette somme servira essentiellement à financer une thèse qui vient de débuter.