Grenoble INP Rubrique Recherche 2022

Matériaux et dispositifs miniaturisés pour la santé

Outre l’informatique, Grenoble INP dispose de compétences en matériaux et dispositifs miniaturisés susceptibles de trouver de nombreuses applications dans la santé.
Ainsi, l’équipe de Laurent Montès, chercheur à l’IMEP-LAHC et enseignant à Phelma, a développé la première pompe en silicium permettant l’injection ‘bolus’ de médicament. A l’intérieur : des capteurs intégrés qui contrôlent le fonctionnement de la pompe et autorisent une extrême précision de la dose injectée. La réduction des quantités de médicaments nécessaires augmente la sécurité du patient, et allège le coût du traitement (le prix de certains biomédicaments de nouvelle génération peut atteindre plusieurs centaines d’euros le microlitre). La pré-industrialisation de ces micropompes (de la taille d’un ongle) a été validée par le CEA-Leti. Porté par la start-up Eveon, ce projet est mené en partenariat avec Cedrat-Technologies, et en lien étroit avec l’IMEP-LAHC.
Au Laboratoire des matériaux et du génie physique (LMGP), les travaux de l’équipe pilotée par Catherine Picart, professeur à Phelma, visent à comprendre et à contrôler les interactions entre des matériaux, des biomolécules, des cellules et des tissus biologiques. L’équipe travaille en collaboration avec plusieurs entreprises sur l’optimisation de la délivrance de protéines thérapeutiques. En 2010, l’European Research Council (ERC) a sélectionné le projet BIOMIM de Catherine Picart dont le but est d’élaborer de nouveaux films multifonctionnels à base de biopolymères, dont certaines caractéristiques sont contrôlées afin de guider la régénération des tissus. En 2012, un « proof de concept » de l’ERC lui a été attribué pour valoriser ces films dans le domaine de la chirurgie orthopédique et maxillo-faciale afin d’induire la repousse de l’os autour d’un implant. Des essais sont en cours à l’école vétérinaire de Lyon et au CHU de Grenoble.
 
 


Ces matériaux biomimétiques viendront peut-être, à l’avenir, recouvrir les prothèses produites par la plate-forme Gi-Nova. Grâce à la fabrication additive, il est en effet possible de concevoir des prothèses sur mesure collant parfaitement à la morphologie du patient à partir de données numérisées à partir de radiographies.
Enfin, les travaux menés dans les laboratoires de Grenoble INP donneront peut-être également naissance à des médicaments. C’est en tout cas ce qu’espèrent les chercheurs de l’équipe « Bioraffinerie, chimie et écoprocédés » du LGP2, qui a démarré une collaboration avec  l'équipe TheRex  du laboratoire TIMC-IMAG  du CHU de Grenoble et avec le département d'analyses du CERMAV, sur la possibilité de valoriser des oligomères extraits des hémicelluloses du bois dans le domaine médical, pour lutter contre des maladies métaboliques ou inflammatoires.



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