Partager la connaissance
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Aujourd’hui, on parle beaucoup des technologies high tech. Mais il n’y a pas que cela : d’autres solutions sont possibles et envisageables ! Notre objectif est de rencontrer des gens qui développent ces Low-tech, d’échanger avec eux afin de documenter ces technologies, de les identifier et les répertorier sur la plateforme collaborative Low-tech Lab, pour une mise à disposition de tous ». Ce projet a donc une triple ambition : documenter, informer et sensibiliser. Il s’agit, pour les 5 étudiants qui se sont rencontrés à La Prépa des INP à Grenoble, d’encourager chacun à utiliser les Low-tech pour répondre à ses besoins tout en limitant son impact environnemental.
L’ingénierie n’est pas uniquement le high tech
Les Low-tech sont souvent liées à un territoire. Elles satisfont une demande dans un certain contexte. Par exemple, le développement d’éoliennes à partir de moteurs d’imprimantes au Sénégal. Ces technologies promeuvent le recyclage, l’impact écologique minimum, et sont implantées dans une économie locale avec une volonté de mutualisation des connaissances. L’idée de ce projet a germé dans l’esprit de ces 5 étudiants après « une conférence très inspirante » de Nomade des Mers organisée par Ingénieurs Citoyens et le Low-tech Lab – Grenoble, lorsqu’ils étaient en 1ère année d’école. Une problématique s’est alors imposée à eux : quel rôle doit jouer l’ingénieur dans le domaine des Low-tech alors qu’il est traditionnellement immergé dans une culture des hautes et nouvelles technologies ? «
L’idée est de faire prendre conscience aux gens que c’est aussi possible autrement, que nous pouvons faire mieux avec moins. L’ingénierie, ce n’est pas uniquement le high tech, nous voulons promouvoir un rapport différent à la technologie. » confie Théo.
Des montagnards au pied marin
Si l’idée du voilier comme mode de transport doux et responsable s’est imposée à eux par son impact écologique moindre, cela n’en revient pas moins à « sortir de leur zone de confort » pour nos jeunes dont la majorité sont « plus montagnards que marins ». Si les rôles semblent déjà très bien répartis aujourd’hui : Adrien à la communication, Mayeul à la vidéo, Théo aux relations financeurs et bricoleur du groupe, Oscar à la cuisine et à l’inventaire des Low-tech locales ; Noam est celui qui a toutes les compétences nécessaires en navigation ! Il a même été sportif de haut niveau en voile légère alors qu’il était à
La Prépa des INP à Grenoble.
A 9 mois du début de ce tour de l’Atlantique nord, rien n’est laissé au hasard. Le voilier qui sera équipé de panneaux solaires et d’un hydrogénérateur leur permettra d’être presque autonomes en énergie.
Une expédition mise à profit
L’ambition de cette aventure est « de naviguer sur les traces du Nomade des mers, voir ce qui a évolué depuis, effectuer un suivi et recenser de nouvelles initiatives. »
Mais ces 5 garçons dans le vent profitent de cette expédition pour soutenir d’autres projets. Ainsi
Astrolabe expédition a prévu de leur fournir du matériel scientifique afin de relever des données qui seront exploitées par l’association dont le but est de rendre accessibles les expéditions scientifiques océaniques. Leurs relevés de données vont également alimenter la base de données
Exocéan pour sensibiliser à la préservation des fonds marins. Leurs observations de la faune et la flore rencontrées tout au long du périple vont également servir à
OBSENMER, un outil de sciences participatives au service de la connaissance du milieu marin.
MatelowTech bénéficie du soutien de la Fondation Grenoble INP
Pour soutenir leur campagne financement : https://www.helloasso.com/associations/matelow-tech
L'équipage : Mayeul Beauquier, Grenoble INP - Ense3, Noam Bloch, Grenoble INP - Ense3, Adrien Bonnefoi, Grenoble INP - Ense3, Théo Gentit, Grenoble INP - Ense3, Oscar Gravier, Grenoble INP - Phelma