Constatant que les abords des autoroutes sont jonchés de déchets (25 tonnes de déchets sont récoltés chaque jour) les 4 étudiants entrepreneurs ont voulu penser une solution pour réduire la quantité de ces derniers, tout en trouvant une réponse à la problématique du tri.
A l’heure actuelle, le nettoyage des abords des autoroutes se fait soit grâce au travail des salariés des sociétés d’autoroutes, qui inclut une grosse prise de risques humaine, soit grâce à des machines couteuses et polluantes. Près de 25 tonnes de déchets sont ainsi collectés chaque jour. Forts de ce constat, Clara, Vivek, Paulin et Clélia, les 4 étudiants entrepreneurs à l’initiative du projet, ont imaginé une solution pour responsabiliser les automobilistes en leur proposant un moyen simple pour trier les déchets lors de leurs trajets.
Ils ont ainsi créé une sacoche de tri multi compartiments, permettant de stocker les déchets tout en les triant et en respectant les valeurs « zéro déchet ». La matière première avec laquelle la sacoche est confectionnée est de la voile type bâche ou kakémono récupérée auprès des services communication des grandes entreprises.
Une initiative déjà primée
En 2018, le projet, alors appelé « Autoclean », avait gagné le 3ème prix du concours Génération Développement Durable organisé par le magazine La Recherche. Également soutenus par la Fondation Vinci, les 4 étudiants entrepreneurs ont pu récupérer leurs premiers kakémonos et bénéficier d’un accompagnement et d’un soutien financier qui leur a permis de faire réaliser et tester les 3 premiers prototypes.
Le projet est également soutenu par Enactus qui leur prodigue des contacts sur le terrain, et des conseils en organisation et gestion de projet.
Un engagement durable avant tout
Au-delà du projet de vente d’un produit (la sacoche) il s’agit surtout d’un objet de sensibilisation. L’enjeu est de faire prendre conscience de l’importance du tri et du recyclage, de montrer que la nouvelle génération a envie de changer les comportements en réutilisant de la matière première. «
Il faut réussir à faire du tri un réflexe et que jeter par la fenêtre devienne impensable. »
Une aventure entrepreneuriale
Aujourd’hui, Ouistitri est en phase de prototypage et test. Pour la confection des sacoches, nos 4 compères, dans la même optique de respecter une démarche de développement durable, font appel aux Ateliers de Marianne chantier social de réinsertion professionnelle.
Aujourd'hui 10 élèves de Grenoble INP - Ense³ et 2 élèves de Grenoble INP - Phelma travaillent sur le projet Ouistitri.
« J’ai découvert une facette de ma personnalité, nous confie Clara. J’aime mener des projets en partant de rien. J’apprends la manière de faire, la gestion de projet et même le management car aujourd’hui, nous avons une équipe de 10 élèves de l’école qui travaille sur notre projet dans le cadre de leur projet d’ingénierie. Il faut savoir attribuer un rôle très défini à chacun. »
Bravo pour cette initiative et longue vie à Ouistitri !
