Champion d’Europe à 15 ans
Dès 7 ans, Paul commence à grimper. Il attaque les compétitions régionales et nationales à 9 ans seulement. Souvent classé dans le trio de tête, il intègre l’équipe de France jeune à 14 ans en 2016 et commencent alors les compétitions à haut niveau, notamment en coupe d’Europe. Il se classe rapidement dans les 10-15 meilleurs dans ses 2 disciplines ; bloc et difficulté.
Les succès s’enchainent et, en 2017, il remporte le titre de champion d’Europe «
une performance dingue » s’étonne-t-il modestement. Sa progression continue : il se maintient dans les trois premiers grimpeurs européens lors de sa dernière année en équipe de France Junior et finit deuxième et troisième dans ses deux disciplines aux championnats du monde.
Un des 6 meilleurs grimpeurs mondiaux
Surclassé en sénior suite à ses performances une année plus tôt que prévu, ses premières coupes du monde le classent « entre 30 et 50 ». Dès la deuxième année, il reprend sa progression et finit dans les six premiers du circuit de coupe du monde, position dans laquelle il se maintient.
Dernière ligne droite avant les sélections pour les Jeux de Paris
Les Jeux Olympiques de Paris 2024 sont son objectif principal depuis 2 ans. Il réussit les pré-sélections parmi les 40 meilleurs grimpeurs mondiaux et intègre le programme de préparation de la Fédération Française d’Escalade. Toutes les pré-sélections lui ont réussi jusqu’à présent, ils ne sont plus que 3 en course pour 2 places ! La sélection définitive sera connue fin juin 2024 après les compétitions de Budapest et de Shangaï. «
Pour l’instant, je n’envisage pas les JO mais vise la sélection ! »
Une préparation intensive grâce au statut SHN
Son statut SHN lui permet de participer à ces compétitions et de s’entrainer intensivement. Actuellement en 2e année du cycle préparatoire de Polytech Grenoble – INP, UGA, il a fractionné les 2 ans en 4 années pour mener de front les exigences d’une classe prépa et d’une visée olympique. «
Ça se passe plutôt bien, j’ai entre 16 et 17h de cours par semaine ». Côté entrainements : environ 20h par semaine au pôle France de Voiron. Paradoxalement, l’athlète confie qu’il a un peu réduit son activité sportive par rapport aux 25 heures de l’année précédente afin d’être plus efficient dans son entrainement car «
se reposer fait également partie de l’entrainement ».
Le double statut : un équilibre personnel
Son double statut d’étudiant ingénieur et d’athlète de haut niveau, Paul Jenft le vit comme un atout : «
Ce n’est pas tous les jours que je me rends compte que mon sport m’aide dans mes études mais c’est une vision globale, j’ai de bonnes capacités organisationnelles : je gère mon planning, mes « compets », mes entrainements. Il y a aussi un fort esprit d’équipe même si mon sport est individuel. Il y a beaucoup de gens autour qui travaillent avec moi : un préparateur physique, un préparateur mental, 2 entraineurs, un kiné, un manager, c’est toute une équipe et cela m’aide à bosser en mode projet en cours. » Quoiqu’il se passe en escalade, Paul a prévu de poursuivre ses études : «
si je n’étais pas en école, mon équilibre ne serait pas le même et je serais certainement moins performant en escalade, c’est un tout. »
Plus tard, Paul s’imagine ingénieur avec un « boulot à temps partiel ». Il voit son futur diplôme d’ingénieur comme une sécurité s’il envisage un jour d’arrêter sa carrière de sportif.
Bonne chance pour les JO et pour les études !
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Crédit photo de couverture : © International Federation of Sport Climbing.
Crédits photos de l'article dans l'ordre : ©Jan-Virt-IFSC-5, ©Stevens_Fremont.
